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On entend souvent dire que l’électricité ne se stocke pas et que si elle n’est pas utilisée dès qu’elle est produite, elle est perdue.
Il faut s’inscrire en faux avec cette idée reçue.
Certes, l’électricité est une énergie très volatile, mais il existe des techniques qui permettent de réguler les écarts de production et de consommation, et elles peuvent être mise en application à l’usage domestique.
L’électricité produite permet de remonter de l’eau dans un réservoir en hauteur grâce à une pompe alimentée en direct.
L’eau stockée peut être turbinée à la demande dans une centrale hydroélectrique.
On peut très bien envisager cette technique au niveau individuel pour réduire la surface de capteurs solaires et éviter d’avoir recours à des batteries : des panneaux solaires alimentent une pompe qui remonte de l’eau dans un château d’eau et la nuit, quand il n’y a plus de soleil, l’eau chute dans une conduite forcée qui alimente une micro turbine hydroélectrique qui prend le relais du solaire pour alimenter le logement.
Le principe du pompage turbinage
C’est aujourd’hui une solution concrète pour stocker l’électricité produite grâce à l'énergie solaire.
Des batteries raccordées en série sont chargées par les panneaux solaires et stockent durant la journée, l’énergie produite par le soleil.
La nuit, quand les panneaux ne produisent plus rien, elles restituent l’énergie qui est consommée à la demande.
C’est une technique fiable, très utilisée pour des bâtiments isolés (chalets de montagne, gîtes, maisons non raccordée au réseau), mais aussi pour des applications plus technique (relais de télévision, stations d’épuration, balises maritimes).
Elles ont l’inconvénient d’avoir une durée de vie assez courte (de l’ordre de 10 ans) à cause du phénomène décharge/recharge (il ne faut jamais les « vider » entièrement) mais la technologie évolue vite et l’on devrait trouver des batteries plus performantes dans les années à venir.
Les batteries sont fiables pour stocker l’électricité
Depuis une vingtaine d’année, le concept des toits solaires se développant, phénomène amplifié par les aides de l’Etat, utiliser le réseau électrique comme un grand réservoir commun d’électricité a fait son chemin.
Chaque habitation produit de l’électricité avec ses capteurs solaires et l’injecte sur le réseau grâce à un onduleur spécifique.
Un compteur calcule ensuite l’électricité produite, et un autre, l’électricité consommée.
Cette solution est très à la mode depuis quelques années, parce que le tarif d’achat mis en place par le gouvernement, dans le cadre de sa politique sur les énergies renouvelables, est très attractif.
C’est de plus une solution intelligente et écologique de diminuer la part d’énergie nucléaire et fossile sur le réseau.
On a longtemps cru qu’EDF avait le monopole de la production électrique.
Depuis sa nationalisation en 1946, EDF a l’obligation d’acheter le courant de petits producteurs indépendants (essentiellement de la petite hydroélectricité produite en montagne).
Mais depuis juillet 2007, avec l’ouverture des marchés de l’énergie, les particuliers peuvent choisir un autre fournisseur.
C’est un bon moyen, si vous n’avez pas la possibilité de produire votre électricité photovoltaïque ou de la stocker, et que vous ne vouliez pas dépendre du nucléaire ou des énergies fossiles, pour choisir un fournisseur qui s’engage à fournir de l’électricité 100 % renouvelable.
Ils existent, comme par exemple la société Enercoop qui n’investit que dans le renouvelable (éolien, champs photovoltaïques).
Pourtant cette démarche n’est pas encore très connue, puisque les chiffres de 2008 disent que seulement 0,1 % des particuliers et 7 % des professionnels ont changé de fournisseur d’énergie.
L’énergie électrique renouvelable est stockable sous certaines conditions.
Elle est surtout exploitable avec efficacité, avec un peu de solidarité, sur un réseau commun.
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